La narratrice vit à Casablanca avec ""Mère Officielle"" et Tifa sa soeur. Éprise de liberté, elle supporte mal les tabous imposés aux femmes de son pays et tente de s’en affranchir. Après le mariage de Tifa, partie pour Paris, et la mort de sa mère et de sa meilleure amie, elle rejoint son aînée en France pour y faire des études. Elle y découvre que les femmes n’y sont pas mieux traitées par la communauté musulmane. Très concernée par le problème de la condition féminine au Maghreb, Leïla Bahsaïn a fondé dans la région de Marrakech l’association Zitoun qui s’occupe de l’alphabétisation des femmes et de la scolarité des enfants. Son premier roman qui met en scène une jeune Marocaine libérée, décomplexée, faisant fi des interdits de sa communauté, et plaçant ses espoirs dans la vie en France, s’inscrit bien dans la ligne de ce combat. Elle y dénonce le mépris de la femme, les mariages arrangés, le port du voile intégral et tord le cou à l’idée fausse que la France est la terre promise pour les maghrébines. Le roman est vivant, l’écriture presque parlée, triviale parfois. Les phrases courtes et enlevées sont, à l’image de l’héroïne, pleines de vie et d’énergie. (M.-F.C. et M.-N.P.) (source : les-notes.fr)