Titre :
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Le choix
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Auteurs :
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Viola Ardone ;
Laura Brignon
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Editeur :
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Paris : Albin Michel, 2022
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Collection :
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Grandes traductions
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ISBN/ISSN/EAN :
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978-2-226-47141-3
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Langues:
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Français
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Langues originales:
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Italien
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Mots-clés:
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Sicile
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condition féminine
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rebellion
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famille
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justice
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droit des femmes
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Machisme
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Avis du comité de lecture :
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Viola Ardone situe son roman dans les années 60 à 80 et donne la parole à Oliva Denaro, jeune fille de 15 ans, qui décrit la vie de son village avec fraîcheur et perspicacité en observant le comportement des femmes et des hommes et leurs droits inégaux. Elle, elle aime aider son père au potager, aller aux escargots, courir avec son frère jumeau Cossimo et Saro son ami. Excellente élève, elle souhaite devenir institutrice et rêve à un avenir différent de celui des femmes du village qui se consacrent au maintien de la maison, au trousseau pour préparer le mariage de leur fille. Hélas, victime d'un enlèvement et de violences sexuelles, elle refuse un arrangement à l'amiable et demande un procès. Vingt ans après son drame, la loi a changé. "Abrogation des articles 544 et 587 du code pénal. L'Italie dit adieu au mariage réparateur et au crime d'honneur ". Une histoire que nos lectrices devraient apprécier. La grande Histoire et la petite histoire se mêlent et le droit de choisir triomphe. * Lu par Anne DUFOUR-WALTERS, BPT St Laurent-du-Var
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Au début des années 1960, Oliva, quinze ans, vit avec une mère conformiste, très prolixe en aphorismes, un père taiseux, un frère jumeau assez macho. Sa sœur, déshonorée, a été obligée de se marier avec un homme qui la maltraite. Avec son amie, dont le père est le communiste du village, elle s’insurge contre l’injustice des règles très strictes auxquelles seules les femmes doivent se soumettre. Un jour, à la fête du village, le fils du pâtissier la serre d’un peu trop près. Elle est sommée de l’épouser : elle refuse… Dans ce nouveau roman, fortement inspiré d’un fait divers de l’époque, Viola Ardone (Le Train des enfants, Les Notes janvier 2021) laisse la parole à Oliva pour raconter la malchance de naître fille dans une bourgade paumée, où les commérages vont bon train, le divorce n’étant autorisé qu’en 1970. Commencé d’une façon truculente par une petite fille enjouée et presque libre, le récit devient plus sérieux et militant quand elle grandit et doit se soumettre. L’écriture, superbe, décrit parfaitement l’atmosphère pesante et guindée de ces villages de Sicile où « une femme sans mari est comme une moitié de ciseaux ». (M.-F.C. et C.-M.T.)